Le désir de transformer la pratique clinique est indissociable, d’une part, d’une expérience politique et historique dramatique ; et, d’autre part, d’une préoccupation avec l’espace. Cette double préoccupation est exprimée de manière récurrente chez des auteurs aussi diverses que Oury, François Tosquelles, Franco Basaglia, Bruno Bettelheim ou Nise da Silveira. Dans la première partie de cette présentation, je reviendrai sur l’apport de Kurt Goldstein à une révision de la maladie mentale à partir du concept de “milieu”, sa reprise par Georges Canguilhem et son importance pour la psychothérapie institutionnelle. Dans un deuxième temps, je reviendrai sur la reprise du concept de “milieu” par Fernand Deligny.